Pause estivale , le point sur les duels

Mercedes : 

Qualifs : Hamilton 8-3  Bottas

Championnat : Hamilton 195- 108 Bottas

Aucune surprise chez Mercedes. L’équation à zéro inconnu est simple à comprendre. Le talent de Lewis Hamilton et son excellence dans l’exercice des qualifications combiné à l’approximation de Valtteri Bottas multiplié par son nombre de départs calamiteux donne un résultat quasi banal : Une sur-domination du maître de la catégorie reine. Un résultat qui reste pondéré  puisque le champion britannique a appris par expérience à ne pas tout donner en qualification pour optimiser ses résultats en course. Résultat, il gagne plus de Grand-Prix en partant de la 2ème place sur la grille que de la pole position. Mercedes ne possède plus la meilleure monoplace du plateau, malgré ce handicap le Britannique continue d’éclabousser de son génie le reste du plateau, et Bottas qui dispose d’une monoplace identique est le premier a recevoir ses souillures. 

 

Red Bull :

Qualifs :  Verstappen 10-1 Pérez

Championnat : Verstappen 187-104 Pérez

Le combat est tronqué. Si Pérez est clairement dominé dans l’exercice des qualifications, c’est d’une part à cause de son arrivée récente dans l’écurie qui nécessite une période d’adaptation mais également par ce qu’il doit composer avec une monoplace conçue pour et autour de  Max Verstappen. Il est donc normal de voir le Néerlandais largement en tête dans cet exercice des qualifs. Côté course, Pérez n’a pas à rougir d’autant plus qu’il a emmené à bord de son cockpit le chat noir à plus d’un départ. Red Bull a recruté le Mexicain pour jouer  les seconds rôles et assister leur petit protégé dans la quête du graal. En bon porteur d’eau, à la Barrichello,  il remplit sa mission parfaitement, la poursuite de son contrat en dépend..

 

McLaren :

Qualifs : Norris 8-3 Ricciardo

Championnat : Norris 113-50 Ricciardo

Daniel Ricciardo souffre chez McLaren et même particulièrement face à Norris.  Le Britannique est très solide et en pleine confiance pour laisser le moindre répit à l’australien, en cruel manque de confiance et de résultats, jusqu’à perdre une seconde chaque week-end. Est-ce Ricciardo qui se ramollit ou est-ce Norris qui est particulièrement flamboyant ? Les deux mon capitaine ! Il n’y a pas de meilleur exemple qu’au Grand Prix d’Autriche où Norris a résisté avec brio à la Mercedes d’ Hamilton pour la 2ème place pendant une quinzaine de tours. Sa défense était robuste mais propre, jusqu’au moment où il a compris que laisser passer le septuple champion serait une stratégique pour ses chances de podium. À raison, puisqu’il s’est finalement classé troisième entre les deux Mercedes. Norris pilote avec sa tête et n’a manqué qu’une fois le top 5 depuis le début de saison excepté l’ abandon où il fut victime de la panne de cerveau de Bottas en Hongrie lorsque ce dernier a freiné au panneau trop tard. Ricciardo à contrario semble devoir surpiloter pour tenter de tirer quelque chose de son orange mécanique.  Il peine à comprendre son manque de performance, son désarroi était évident à l’arrivée d’un Grand Prix de Hongrie au scénario improbable où, malgré les nombreux abandons de voitures performantes, il n’a fait su faire mieux que 11ème.  

 

Ferrari :

Qualifs : Leclerc 8-3 Sainz

Championnat : Sainz 83-80 Leclerc  

Même si pour l’heure  l’avantage est en faveur de Leclerc en qualifications, le Monégasque au melon bien gonflé est à deux doigts de se faire piquer la vedette par l’espagnol,  pilote qui s’est le mieux adapté à sa nouvelle monoplace depuis le début de saison. Charles Leclerc a profité des coups d’éclats de sa Ferrari pour signer deux pôles positions mais souffre de cette irrégularité certaine face à son coéquipier qui semble bien plus constant et solide en course. Après une saison 2020 décevante, pour ne pas dire ratée, le monégasque qui compte déjà cinq abandons en autant de participations sur le rocher nous livre une saison encore une fois décevante au regard dont on nous l’a survendu lorsqu’il est arrivé dans le microcosme de la catégorie reine.  Je parie d’ores et déjà  que la starlette monégasque finira par se faire manger par le pilote désigné comme le numéro 2 chez Ferraillerie avant la fin de l’année. Dans la quête des points, cela a déjà commencé …

 

Alpine :

Qualifs :  Alonso 6-5 Ocon

Championnat : Ocon 39-38 Alonso

Ocon/Alonso un des duels les plus intenses de la saison.. l’eusses tu cru ? En début de saison la monoplace était très décevante alors que sa devancière réalisait des podiums en fin de saison dernière. L’écurie Alpine souffre en course mais son point fort reste les qualifications. Le Français en a profité en début de saison pour prendre l’ascendant sur son quadra de coéquipier après 3 années d’absence en Formule 1. Mais depuis le Grand Prix  de France, le tricolore souffre alors que la vachette des Asturies marque des points et domine le Normand en qualification. La victoire du français au gp de Hongrie, sans la résistance de Zozo, n’aurait jamais pu aboutir, le normand se serait fait bouffer par Lewis qui revenait à grande enjambées sur la tête de course à raison d’une seconde au tour. Ce duel s’annonce palpitant pour la seconde partie de la saison, le combat de l’âge contre la jeunesse. 

 

Alpha Tauri :

Qualifs : Gasly 8-0  Tsunoda

Championnat : Gasly 50-18 Tsunoda

Yuki Tsunoda, rookie en apprentissage prend cher, très cher ! Le jeune Japonais a débarqué dans la catégorie reine à côté du français le plus fort du plateau et en pleine confiance de son matériel mis à disposition. Il est donc très difficile pour lui de briller alors que son coéquipier réalise la meilleure saison de sa carrière. Avec son caractère sulfureux, sa grande gueule et son pilotage agressif, le jeune pilote ne s’est pas mis dans les meilleures conditions pour se faire apprécier des afficionados. Il sera très important pour lui de saisir les quelques opportunités pour continuer à gagner en rythme au risque de disparaitre de la catégorie reine aussi vite qu’il y est entré.

 

Aston Martin :

Qualifs :  Vettel 7-4 Stroll

Championnat : Vettel 30-18 Stroll

Dieu sait que j’ai adoré détester Vettel quand il pointait son doigt en l’air lorsqu’il gagnait au volant de son avion de chasse super dominateur chez Red Bull. De même j’ai adoré voir son étoile pâlir lorsqu’il officiait chez Ferraillerie, convaincu que ce baby schum était surcoté. Pourtant je dois reconnaitre que je suis bien plus modéré aujourd’hui à son endroit et apprécie de le voir s’imposer dans cette nouvelle écurie pour accomplir un dernier challenge dans sa carrière. Le hic, c’est que la monoplace n’est pas aussi bien née qu’on l’aurait espéré pour une monoplace flanquée du prestigieux logo Aston Martin. Les deux pilotes en souffrent particulièrement en qualifs où l’Aston Martin manque cruellement de rythme. Comparé au Canadien qui travaille sur une base qu’il connaît bien et en laquelle il a confiance, Vettel dispose d’une énorme expérience et devrait continuer à enfoncer le clou face à son voisin de garage, qui plus est fils du patron.

 

Williams :

Qualifs : Russell 11-0 Latifi

Championnat : Latifi 6-4 Russell

La Russell-mania me fait penser à la Leclerc-Mania que l’on nous a imposé lorsque le monégasque a franchi le rubicon de la F1. Certes, le britannique impose sa loi et son talent dans l’écurie Williams…. face à Nicholas Latifi …  mais le soit disant jeune prodige, protégé de Mercedes, se voit louer un brillant avenir quand le Canadien ne doit son volant qu’aux dollars qu’injecte son paternel dans l’écurie. Même si aujourd’hui la guerre n’a pas lieu entre les deux hommes, Latifi a démontré qu’il était capable de capitaliser sur les opportunités qu’il se présente à lui comme l’illustre son résultat au rebondissant Gp de Hongrie. Gageons que le crédit de points au championnat du monde ne tardera pas à s’inverser en faveur de Russel qui de toute façon emporte la faveur de son écurie afin de crédibiliser sa future titularisation en lieu et place de Bottas sur la 2ème Mercedes. 

 

Alfa Romeo :

Qualifs :  Giovinazzi 8-3  Räikkönen 

Championnat : Räikkönen 2-1 Giovinazzi 

Le doyen de la Formule 1, Kimi Räikkönen, voit la balance pencher en sa défaveur cette année. Est-ce Antonio Giovinazzi qui gagne en expérience ou « Iceman » qui commence à fondre en performance ? Cette domination de l’italien, étrange sur le papier,  présage-t elle que nous assistons à la dernière saison du pilote le plus désinvolte de l’histoire de la Formule ?  L’écurie Alfa Roméo est une écurie B de la grande sœur Ferrari et les bruits de couloir laissent penser que Théo Pourchaire, qui brille en Formule 2 pourrait prendre la place de Räikkö en qualité de pilote de la Scuderia Ferrari Academy. Le duel n’est pas des plus intenses au regard de la « performance » de la monoplace mais juste suffisant pour espérer voir Räikkönen nous sortir des prouesses en course, dont lui seul à le secret, au moment où l’on s’y attend le moins .

 

 Haas :

Qualifs : Schumacher 9-2  Mazepin

Championnat : Schumacher 0-0 Mazepin

On garde le pire pour la F1. L’écurie Américaine nous offre un duel d’amateurisme avec deux pilotes de natures très différentes. L’un paie sa place dans l’écurie et l’autre est casé par Ferrari parce que son père est né avant lui. Le début de saison a largement servi le « Mazepin bashing » mais force est de constater que le fils du plus grand antisportif que la F1 ait connu se débrouille pas si mal quand il s’agit de faire des erreurs en piste et du bri de carbone ! Certes, le fils du plus grand usurpateur de titre domine son coéquipier en qualifications ; où il s’est fait battre une seule fois après avoir commis une énième erreur en ce mettant dans le rail tout seul comme un grand à Monaco, et sous drapeau jaune s’il vous plait. Du Grosjean dans le texte !  Néanmoins, celui qui déclarait en début de saison vouloir rendre hommage à son père et prolonger sa légende doit encore travailler sur les coups de pontons et les tricheries en tout genre pour se porter au niveau de son paternel.  

 

L’Cheufff – © Niousis International

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